Monday, October 6, 2014

Lâcher prise, tranche de vie et folie passagère de Marie-Josée Poirier

Lâcher prise, tranche de vie et folie passagère!!


Il y a quelques mois je me suis fait ma première blessure sévère, celle où tous les avis sont unanimes : tu dois arrêter de courir pendant quelques temps. À 2 semaines de mon objectif de la saison, soit le 70 km du Transvallée, j’avoue que je trouvais la nouvelle assez ordinaire même dévastatrice. Je ne comprenais pas trop ce que la vie essayait de m’envoyer comme message mais je n’avais qu’une seule option...l’acceptation!

J’ai donc décidé d’aller y passer le week-end  avec mes amis coureurs et d’en retirer le meilleur. Une fois arrivée sur place, je n'avais qu’une seule envie...COURIR!!!! J’avais prévu cette éventualité et n’avais apporté ni chaussures de course ni vêtements.  J’ai réussi à tenir le coup jusqu’au dimanche et puis, en l’espace de 30 minutes, on m’offrait un dossard pour le 21km (une amie avait abandonné) des vêtements de course et des chaussures...coup de tête, adrénaline et un peu de «si on n'y pense pas, ça n’existe pas» et hop me voilà partie!! J’avoue que le 21km du Xc de la Vallée est ma course préférée. Les paysages à couper le souffle et le côté très technique de cette course me plaîsent énormément. J’adore aussi la boue et puisqu’il avait plu pendant des jours avant la course de la ``bouette``il y en avait à souhait!!! Je n’ai ressenti aucune douleur majeure pendant la course et ai eu du plaisir du début à la fin.

Dans les semaines qui ont suivi j’ai continué à courir un peu et me suis fait accroire que j’étais guérie...tout coureur sait très bien que la course devient une drogue, nous procure un high incroyable et un down épouvantable lorsqu'on ne court pas. Je n’ai pas vraiment écouté les conseils que les professionnels m’ont donnés, et j'ai plutôt continué à courir parce que j’avais l’impression que la course était ce qui me rendait heureuse dans la vie... j’avoue que je ne ressentais pas de douleur au niveau de ma blessure non plus.

J’ai alors décidé de faire le 28km Harricana...quelle horreur!!! Dès le  moment où j’ai commencé la course, je savais que j’allais me blesser; j’avais les chevilles molles et instables, et l’énergie n’était pas au rendez-vous. Ce qui devait donc arriver arriva...au km 10 je fis une mauvaise chute et ma cheville se renversa encore plus que lors de ma 1ère blessure...j’avais de la difficulté à marcher et le « crack » que j’avais entendu lorsque j'étais tombée ne m’inspirait pas trop confiance!!! Je me suis parlée, ai pensé à tous ceux qui ne sont pas en mesure de courir, à Terry Fox, à ma grand maman qui était la femme la plus forte que j’ai jamais connu...

J’ai continué 3 km en répondant que ça allait bien à tout le monde qui me voyait boiter...ça n'allait pas du tout hehehe!!! Et puis j'ai croisé cette demoiselle qui m’a dit « c'est juste une course, t'as le droit d'abandonner et t’as rien à prouver à personne ». Sans trop penser, je me suis arrêtée d’un seul coup et ai décidé de rebrousser chemin pour retourner au ravito... et du même coup vivre mon premier abandon.

Sur le chemin du retour, j’ai eu le goût de repartir à courir, de pleurer (chut ne le dites pas à personne hehehe) et puis j’ai vécu quelque chose d'exceptionnel...j’ai repensé à ce que j’étais il y a 3 ans, avant de commencer à courir. J’ai réalisé que la course m’avait transformé. La course m’a permis de rencontrer des gens formidables, de dépasser mes limites, de changer complètement mon cercle d’amis, d’être disciplinée et de croire en moi. J’ai toujours projeté l’image d’une fille qui avait confiance en elle mais en dedans c'était autre chose. C’est à force de m’entraîner fort et d’avoir des gens positifs et influents autour de moi que j’ai appris à avoir confiance en moi...enfin!!!  J’ai toujours eu peur de réussir dans la vie...la réussite c'était pour les autres. La course m’a donné des ailes, elle a mis sur mon chemin des gens qui ont cru en moi et m’ont donné le courage de continuer.  Certains de mes idoles sont maintenant mes plus grands amis et croyez moi, ils sont les gens les plus accessibles, terre à terre et généreux de la planète.




La course c’est magique et ça transforme!!!  Que vous couriez 1km ou 50km, vous êtes des champions et vous méritez une médaille. Je suis en congé forcé de la  course en ce moment et suis en paix avec la situation car je réalise que ce n’est pas la course qui me rend si heureuse mais bien tous les gens qui ont croisé mon chemin dans les 3 dernières années...merci à chacun d’entre vous.

Trail on les amis

Monday, September 29, 2014

5 choses à ne pas faire pour les coureurs de trail selon Antoine Morin

Courbatures musculaires suite aux entrainements à la course en descente et en sentier

Durant toute la saison estivale, je me suis entrainé à la course sur terrain plat et à vélo.  J’ai atteint un niveau de forme physique inégalé.  Je cours plus vite, je roule plus vite et ma récupération est beaucoup plus rapide. Je me sens presque invincible.  Avec ce beau constat je me croyais à l’abri des courbatures !  ERREUR. Je me trompais royalement.
Par une belle fin de semaine de septembre, je me suis affligé les pires courbatures musculaires du siècle aux quadriceps.  Les marches d’escaliers me semblent avoir triplées de hauteur,  je grimace à chaque fois que je m’assois à mon bureau, j’ai honte, je me serre les dents pour éviter que les gens qui m’entourent me voient dans ce piteux état et disent : « Regarde l’athlète qui marche tout croche!  Il n’est pas si fort que ça finalement… »
Devant ce rappel à l’ordre de mon corps, je me suis mis à me questionner : « Qu’ai-je fait pour mériter cette douleur?  Que dois-je faire dans le futur pour éviter de telles courbatures? »
Je me suis demandé ce que j’avais bien pu faire de différent comme activités dans les jours précédents.  Et bien la réponse me saute aux yeux. Le coureur urbain en mois qui était habitué à pratiquer son sport sur des terrains plats s’est aventuré sur un beau parcourt de 12km en montagne avec des montées et des descentes très prononcées.  Le terrain était très accidenté et j’ai dû constamment faire de grandes enjambées pour sauter des obstacles et éviter des souches d’arbres. Voyant que ma vitesse de course était beaucoup plus lente que d’habitude due aux montées, mon orgueil m’a dicté d’accélérer dans les descentes pour maintenir une allure respectable. Décelez-vous quelles erreurs j’ai pu commettre??
Afin de comprendre quelles sont les erreurs qui ont fait que je  me suis retrouvé aussi mal en point, j’ai fait des petites recherches sur les techniques de course en sentiers et principalement en descente. J’ai vite compris que j’avais réunis tous les ingrédients de la recette parfaite pour fabriquer de belles courbatures musculaires à mes pauvres quadriceps. 
Afin de vous éviter ces douleurs, je vous ai réunis une courte liste des choses à ne pas faire lorsque vous courrez en sentier ainsi qu’en descente.


1.     Ne pas changer de type de parcourt du jour au lendemain : Il est toujours préférable de laisser votre corps s’adapter tranquillement aux nouveaux terrains en augmentant graduellement la longueur et l’inclinaison des côtes dans vos entrainements.
2.     Ne pas faire de grandes enjambées dans les descentes : Les grandes enjambées en descentes augmentent de façon importante la force d’impact que les muscles doivent encaisser. De plus, les muscles doivent se contracter de façon excentrique (en mode ‘’freinage’’)  ce qui cause des micro-déchirures des fibres musculaires.
3.     Ne pas bondir et se projeter en hauteur par dessus les obstacles : Au même titre que les grandes enjambées, les bonds et les saut augmentent les impacts encaissés par vos muscles. Il est donc préférable de garder le centre de gravité le plus bas possible autant en descente que pour franchir des obstacles.
4.     Ne pas enchainer descentes et montées abruptes sans vous laisser de temps de récupération : Après une longue montée durant laquelle le rythme cardiaque s’est maintenu très haut, il est recommandé de ralentir pour récupérer, réoxygéner ses muscles afin d’éviter qu’ils accumulent de l’acide lactique.
5.     Ne pas se crisper : Afin que les muscles absorbent mieux les impactes, il faut rester décontracté. Sur des terrains irréguliers et techniques, nous avons tendance à être craintif et crispé.  Il faut donc ralentir, relaxer et gagner de la confiance avant d’accélérer.

J’espère que mes 5 petits apprentissages aideront certains à éviter de douloureuses courbatures suite à votre prochaine course en sentier.

Antoine Morin, membre de la Troupe de la Trail du Saguenay 

Monday, August 25, 2014

Carburer au super par Suzanne Lefrancois Couturier

Carburer au super!
L’alimentation est une passion pour moi et je suis super gourmande! Je travaille dans le domaine de l’alimentation végétalienne et vivante depuis un an et j’ai découvert avec émerveillement un nouveau mode d’alimentation. Mon défi personnel au courant des prochains mois est de vous faire découvrir de nouveaux aliments aux propriétés intéressantes. Je vous proposerai toujours des recettes super simples et rapides. Je n’ai aucune formation en nutrition, et les informations que je véhicule proviennent de recherches personnelles et discussions avec des collègues de travail. Certes, en alimentation, il y a toujours beaucoup de controverse donc à vous de tester afin de connaître l’effet sur votre corps. Tout ce que je vous propose ici fait partie de mes habitudes de vie, je suis le cobaye de mes propres expériences depuis 1 an! Je peux vous dire que je n’ai jamais eu autant d’énergie!




Les bons gras
Ça arrive par vague, des envies de smoothies, de jus de betterave, de jus vert ou juste des fruits frais. Ces jours-ci j’ai envie de coco et avocat, j’en met partout! Donc voici mon smoothie post demi-marathon de l’Isle-aux-Coudres.


Smoothie Coco, avocat & orange
1/3 tasse d’ananas congelé
½ banane congelée
¼ d’avocat frais
Le jus d’une orange et son zeste
La chair d’une demi noix de coco fraîche
¾ d’eau de coco fraîche
Pincée de sel
1 cuillère à thé de graine de lin
1 cuillère à thé de chia (facultatif)
1 cuillère à thé de graines de chanvres (facultatif)
4 feuilles de menthes fraîches (facultatif)








Étape 1 :
Le plus difficile de la recette : trouver une noix de coco fraîche. Les marchés asiatiques en vendent et certains supermarchés aussi. Si vous ne trouvez pas de noix de coco fraîches, vous pouvez acheter de l’eau de coco en bouteille et remplacer la chair fraîche par du beurre de coco si vous en trouvez ou sinon par de la noix de coco râpée séchée non sucrée.
Étape 2 :
Pour les chanceux qui trouvent des cocos fraîches (ça vaut le peine de chercher!!) il faut maintenant l’ouvrir! Je vous conseille de regarder des vidéos sur internet pour savoir comment faire. Je peux également vous donner un cours mais c’est un peu long à expliquer ici.
Étape 3 :
Tout mélanger dans le blender et servir dans un beau verre avec une petite déco.
Truc : vous pouvez acheter plusieurs noix de coco, elle se converse 2 semaines au réfrigérateur. Lorsque vous avez envie de vous défouler, ouvrez toutes vos noix de coco. Mettez congeler l’eau de coco dans des bacs à glaçons et congeler séparément la chair. Alors là organisé comme ça c’est super rapide à préparer après un entrainement!!!

Voici quelques informations pratiques que j’ai rassemblées lors de mes recherches:

La noix de coco
L’eau de coco est plus hydratante que l’eau ordinaire. Elle est isotonique, c’est-à-dire qu’elle contient la même quantité d’électrolytes que notre sang. Donc lorsque vous transpirez au cours des exercices physiques, l’eau de coco remplace ce que vous perdez et vous réhydrate plus rapidement. Mais attention, sa teneur en sel n’est pas suffisante pour refaire vos réserves! L’eau de noix de coco fraîche est riche en vitamines et en minéraux. Elle contient plus de potassium que les bananes, cela favorise un fonctionnement sain des muscles. Elle apporte aussi du calcium, du zinc, du phosphore, du magnésium, des vitamines B1, 2, 3, 5, 6, de l’acide folique, de la vitamine C... Ces vitamines sont naturellement présentes et ne sont pas ajoutées par un laboratoire pour créer une boisson adaptée aux sportifs. Les antioxydants présents dans l’eau de coco vont débusquer les toxines et maintenir l’équilibre du PH de votre corps. Tout ça de façon complètement naturelle! Faut profiter de ce que la nature nous offre!

Si vous maîtrisez l’art de l’ouverture de la noix de coco, mélanger la chair et l’eau de la noix de coco dans un smoothie: le goût est juste incroyable. Elle aide à augmenter votre métabolisme, ce qui signifie que vous brûlez les graisses plus rapidement. Certains disent aussi que leurs envies de sucre diminuent dès qu’ils commencent à consommer de l’huile de coco.

La noix de coco contient de nombreuses fibres alimentaires qui contribuent à accélérer la digestion et à maintenir un transit régulier. Elle se trouve également être un antihistaminique naturel, antiviral, antimicrobien et contient de l’acide laurique qui tue les champignons, les bactéries et les levures intestinales.

Même si l’huile de coco contient des acides gras saturés, elle est rapidement absorbée par le foie et transformée directement en énergie. Elle aide à réguler la glycémie, vous pouvez donc bouger plus longtemps avant de devoir manger. Les athlètes consomment la noix de coco pour rester hydratés et conserver leur endurance tout au long de l’effort. La noix de coco favorise également la fonction thyroïdienne et diminue les symptômes de fatigue chronique.

Contrairement à d’autres huiles, elle ne produit pas de radicaux libres. Ainsi, elle a une longue durée de vie et ne rancit pas lorsqu’elle est exposée à la lumière, comme les autres huiles.


Bonus Truc de filles ici J
L’huile de coco, vierge, pressée à froid, bio, peut être utilisée comme hydratant pour le visage et le corps. En tant que baume pour les lèvres: elle fournit en plus une légère protection solaire. Vous pouvez l’utiliser pour vos cheveux qui auront encore plus d’éclat. Elle peut également servir d’huile de massage. La peau est l’organe le plus important du corps, elle absorbe tout ce que vous lui apportez, il est donc logique que ce que vous lui donniez soit comestible.

Bref, la noix de coco fait partie de mes essentiels, même en voyage j’emporte au minimum un petit flacon d’huile, c’est toujours utile J

L’avocat
Très énergétique, il est riche en vitamines, protéines et graisses. Il possède de nombreuses propriétés :
·      riche en fibres solubles et insolubles, il aide à la prévention des maladies cardiovasculaires et de la constipation;
·      sa grande source en magnésium et en potassium est bénéfique pour la tension artérielle;
·      il apporte une grande quantité de vitamines, notamment vitamine A, B, C, E, un cocktail contribuant à la beauté de la peau et à la lutte contre le vieillissement cutané;
·      riche en "bon gras", il est particulièrement recommandé aux sportifs. Manger régulièrement, il contribuerait également à faire baisser le taux de mauvais cholestérol.

Je consomme également beaucoup d’avocat, en moyenne 1 par jour. J’aime en ajouter des morceaux dans mes salades ou comme remplacement pour le beurre ou la mayonnaise dans un sandwich. Et puis c’est juste génial pour faire une mousse chocolat sans culpabilité J Mélanger un avocat, du cacao cru et des dattes dans le blender et hop la meilleure mousse au chocolat! Accompagné de framboise du jardin encore mieux!!






Wednesday, August 13, 2014

Le récit de Suzanne Lefrancois-Couturier après le demi-marathon de l'île-aux-Coudres


Selon moi, la course demande parfois de faire des sacrifices; fini les party jusqu’à 3h am et les excès de tout genres, bonjour le manque de temps pour les déjeuner entre amies et le besoin de repos qui nous pousse au lit à 21h30. Vu autrement la course permet aussi de vivre des moments vraiment intenses en compagnie de la famille, des amis et des gens qu’on rencontre lors des fin de semaines d’entrainement ou de course. Pour ma part mon emploi ne me permet pas de partir plus de 4 jours de suite, donc j’ai décidé de vivre chaque fin de semaine de course comme des vacances et franchement je suis plus heureuse que jamais avec ce rythme de vie.

Quelle fin de semaine de rêve dans Charlevoix! Mon plan était d’amener famille et amis participer au Grand demi-marathon de l’Isle aux-Coudres et profiter de la région.
Départ de Montréal tôt vendredi matin, direction les 4 chutes à St-Siméon pour se dégourdir les jambes dans l’eau glacé. Seul au monde, on relâche le stress de la ville et du boulot! Souper de pâtes dans la maison familiale à La Malbaie, petite course sur le bord du fleuve à Point-au-Pic. Dernier verre d’eau avant le dodo; on partage nos objectifs, nos craintes, nos prévisions pour la course à venir.

Samedi matin, chacun à sa routine! Café, pas de café, électrolyte, jus, thé, céréale, pain, banane, pouding de chia chacun à sa recette de la victoire. On se dépêche de se rendre à la traverse, finalement il n’y a aucune attente grâce aux navettes organisées pour l’occasion. On arrive très tôt sur le site, ça nous laisse le temps pour un petit échauffement de groupe. On a le temps d’aller encourager les enfants pendant leur course, ils sont admirables, ils se donnent à 110%. Je les trouve inspirants! Je me demande pourquoi quand on devient adulte on arrête de courir, de jouer sans avoir de but… J’aurais le temps d’y réfléchir pendant les 23 km à venir!
Je prends le départ avec un ami du Club de Trail de Montréal, on connaît notre rythme, on court souvent ensemble, on pense pouvoir se suivre tout le long de la course. Finalement on se perd de vue après seulement quelques minutes, 400 personnes ça fait du monde! Pas le temps de se chercher on continue chacune de notre côté. Les premières côtes sont abruptes, rapidement le pleton s’allonge, ça devient une file, personne devant ni derrière. Je cours seule, il fait chaud! J’aurais dû prendre ma casquette! J’essaie de manger une première barre, après une seule bouchée ça bloque, j’ai mal au cœur. J’essaie de me rassurer, je me dis que ça va passer. Premier ravito : ma mère et un ami sont là, je prends un verre d’eau vite vite, leur fait un signe de la main et je continue mon chemin. L’eau ne passe pas non plus, mal au cœur et mal au ventre. Ça commence à me faire peur, je ne veux pas manquer d’énergie pour la fin de la course. Je continue tout de même, je me dis que ça va finir par passer. Deuxième ravito toujours incapable de boire, je vide la bouteille d’eau sur ma tête au moins je vais avoir un peu moins chaud!

 Je cours seule jusqu’au 19ieme km, où ma mère et mon ami sont là encore une fois. Incapable de parler, je surchauffe, ils semblent surpris de me voir déjà là, mon ami m’accompagne pour 3 km. Il essaie de me parler, de me faire rire; je suis ailleurs, je réponds à peine avec des signes, mais je suis vraiment contente qu’il soit là pour m’aider à garder le rythme. Enfin rendu à 21km je réussis à boire un peu d’eau, mieux vaut tard que jamais! À 800 mètres de l’arrivée une de mes sœurs et son copain sont là. Mon beau-frère court avec moi vers l’arrivée, il ferait un bon coach, ses encouragements me poussent vers le sprint final! Je termine avec joie et fierté, un petit verre d’eau et je vais rejoindre mes amis pour encourager les autres participants. On passe une heure sur le parcours à encourager les autres participants, on les escorte, on leur donne de l’eau. À chaque course je suis surprise de voir la diversité dans les gens qui court, c’est beau à voir.  C’est la preuve qu’on peut tous courir, suffit de s’y mettre.
On se rejoint sur le site de l’arrivée pour reprendre des forces et se raconter nos courses. Pâté croche, brioche, fromage, fruits, on ne peut pas demander mieux. Un petit arrêt à la cidrerie Pedneault et retour à La Malbaie. On célèbre nos petites victoires personnelles avec le cidre et un bon souper. On se fait pas prier pour aller dormir à 21h30!
Dimanche matin 7h30, on prépare notre pic-nic pour aller déjeuner avec les baleines. 5 km de jogging léger pour récupérer de la course et se rendre au quai de Point-au-pic. La baleine nous attend tout près de la bouée rouge, on entend son souffle, elle déjeune, nous aussi. On est au paradis!




Wednesday, August 6, 2014

Le Grand Demi Marathon de l’Iles-aux-Coudres 2014 selon Jeff Gosselin

 Photo Pierre Rochette 

Évènement familial affichant complet, situé sur une ile en région près de Baie-St-Paul : Hey, je suis partant! Déjà, les conditions semblaient idéales et je dois l’avouer, les attentes un peu hautes. Mais, revenu chez moi, un jour plus tard que prévu et réaliser que le Grand Demi Marathon de l’Iles-aux-Coudres 2014 a été à la hauteur et bien plus encore… j’en ai le sourire aux lèvres rien que d’y penser!

On raconte souvent nos histoires à chaud, enthousiaste et excité. Après quelques jours, on fini par résumer et puis avec le temps, on oublie quelques détails. On se dit que ce n’est pas grave et qu’il y en aura d’autres, mais parfois on prend quelques minutes pour coucher sur papier nos idées afin de se rappeler des années plus tard les bons moments passés. J’ai choisi 10 anecdotes qui résument bien mon beau weekend rempli de rencontres et d’émotions que je souhaite ne jamais oublier. Si ça vous intéresse, les voici :

1-    D’abord, le traversier depuis St-Joseph-de-la-Rive est un véritable portail vers ce havre de tranquillité. Cette courte attente nous offre un joli temps d’arrêt pour apprécier la vue et décrocher de nos vies urbaines l’espace d’un weekend.

2-    Puis, malgré l’heure tardive de notre arrivée sur l’ile la veille de la course, les gentilles dames à l’accueil du Camping Leclerc nous ont écoutés raconter nos inepties et ont ri avec nous, voir même un peu plus de nous, pendant près de 45min avant de gentiment nous recommander d’aller nous installer sur le site avant le couvre-feu. Agréable hasard un peu arrangé, nous étions installés à côté des deux organisateurs originaux de l’évènement : Pier-Luc Iza et Mariline Côté!

3-    Ensuite, j’ai eu la chance de percevoir ce qui semblait être un véritable photoshop de La Voie Lactée et j’ai réalisé que l’ile était idéale pour observer les étoiles. Ce qui a tout naturellement mené à une discussion spirituelle sur l’existence même de l’univers.

4-    Le lendemain matin, étant déjà sur place, j’ai pu tranquillement apprécier la beauté du site près la pointe sud de l’ile, entouré de familles en santé avec des enfants qui couraient un peu partout, lorsque ces derniers prenaient une pause des immenses structures gonflables installés à leur intention.

5-    Comme échauffement, j’ai été choyé d’accompagner Tom 3 ans, le fils de Pier-Luc et Marline, dans une course surréaliste d’1km. Selon la stratégie sophistiquée de Tom, nous utilisions les applaudissements, les cônes, les kayaks et la moto d’encadrement afin d’organiser des courses drôles pendant l’actuelle course organisée. Sans oublier que l’animateur de la solide organisation d’Horizon 5, Philippe Gaaz, nous a interpelé au micro par nos noms à notre arrivée comme si on était les vedettes d’une course de calibre mondiale!

6-    Puis, à moins de 7 minutes du départ du 23km, devant les interminables et classiques files d’attentes pour aller aux toilettes, un gentil monsieur appelé Paul a senti ma détresse et m’a proposé d’utiliser sa salle de bain comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.

7-    Sur la ligne de départ, j’ai eu la surprise de rencontrer un vieil ami (Stan) qui n’ayant pas d’objectif précis, courait sans montre (au feeling), ce qui nous a permis de faire les 16 premiers kilomètres ensemble et de mettre notre social à jour.

8-    Courir autour d’une ile est un bel objectif, on fait le tour et découvre le site. Mais courir autour d’une ile où la quasi totalité de la population vous attend sur son terrain pour vous encourager lors de votre passage, mettons que ça ajoute une touche d’émotion à la chose.

9-    La course terminée, on revient au point de départ pour refaire nos réserves avec de délicieux produits locaux de la Boulangerie Bouchard tout en échangeant avec nos amis de la beauté du parcours situé au milieu de l’eau avec des vues sur les montagnes de Charlevoix et des fragrances du Fleuve.


10- Finalement, tout le monde semble au même diapason. De mon côté, je souhaite retarder ce départ pour prolonger ce moment toute la journée. Les invitations sont nombreuses et tentantes, mes intentions simples : je veux profiter au maximum de chaque instant et revenir encore courir sur ce bijou du Québec.  

Wednesday, July 30, 2014

Parcours du XC de la Vallée ou comment se préparer à la plus belle course de trail!

Parcours du XC de la Vallée ou comment se préparer à la plus belle course de trail!
C’est samedi matin et il fait beau. C’est le matin parfait pour aller courir! Marie-Josée et moi avions prévu faire une section du trajet du 35 km du XC de la Vallée. Nous sommes parties de l’accueil Perthuis pour se rendre jusqu’à l’accueil la Mauvaise, ce qui totalise 28 km.
P’tite photo de départ et hop, c’est parti !


Comment décrire ce parcours… SINGLE TRACK ! Oh que oui, amateur de trail, vous serez servis. Racines et roches, votre concentration et votre ‘’core’’ doivent être au rendez-vous! Nous avons parcouru les premiers kilomètres lentement. Ayant déjà fait le trajet une fois lors du XC de la Vallée l’an passé, je pense que j’anticipais un peu la difficulté de ce parcours. Marie-Josée était très enthousiaste des premiers kilos du parcours et j’étais très contente de partager cette entraînement avec elle. ‘’Digne d’une forêt enchantée ce parcours’’ a-t-elle dit. Après s’être roulée dans le doux et moelleux lichen (haha !!), nous avons continué notre course. Le dénivelé est raisonnable (885 m D+ sur 28 km) et le sentier est toujours aussi technique. Après avoir fait un peu plus de la moitié du parcours,  Dame Nature a décidé de nous ajouter un peu de piquant à notre sortie. ‘’On s’est fait rincer solide’’ dirais-je en bon québécois. Tonnerre et éclairs, la seule solution était de continuer à avancer. Ce parcours linéaire ne nous offrait aucune issue pour rejoindre la civilisation! Il mouillait tellement que nous avions l’impression d’être dans une forêt tropicale. Bon, le facteur humidex en moins et les perdrix à la place des singes, mais quand même!!!
Nous avons terminé les 3-4 derniers kilos sur un chemin large, sablonneux et roulant. Pour se rappeler que nos jambes étaient si lourdes à ce moment. Ce sont les seuls kilomètres du parcours qui ne sont pas techniques. Conseil : Si vous faites le 35 kilomètres lors du XC de la Vallée, profitez-en pour reposer votre tête du single track mais également la préparer pour les 10 derniers kilos qui contiennent plus du tiers du dénivelé total ;) (570 D+). Soyez intelligents sur le départ et gérez bien votre course, vous pourriez avoir des surprises rendu là!
Nous nous sommes rendues à l’accueil la Mauvaise saines et sauves, sans se faire foudroyer. Quoi que dans mon cas, ça aurait pu recharger mes batteries pour suivre Marie-Josée ;) C’est un parcours difficile, technique mais tellement beau ! 100% PUR TRAIL !





P.S. Afin de me préparer pour mes courses, j’aime bien faire des reconnaissances de parcours. Regarder le dénivelé en fonction du kilométrage, où sont les ravitos… Cela m’aide à me préparer mentalement et à mieux gérer mon effort. J’avais tendance à négliger cela lorsque j’ai commencé à courir. J’avais l’impression que c’était pour les athlètes aguerris. Au contraire, c’est pertinent de le faire, peu importe le niveau!


Carolanne

Wednesday, July 23, 2014

Les membres de La Troupe

Jeff Gosselin

Membre de la Troupe représentant : Grand demi-marathon de l'île aux coudres

Date de naissance:  Je suis né en novembre 1985

Accessoire préféré lors de course: Sérieux, aucune préférence à part des vêtements confortables, dans mon cas, c'est la ligne Better than Naked de The North Face que j'aime bien

Distance de course favorite: Aucune distance préférée, sauf que j'aime bien quand c'est technique (en trail), ça permet de revenir à l'essence même de la course: avancer instinctivement sur toutes les surfaces, il me semble que c'est vivre l'instance présent à chaque seconde.

Anecdote de course favorite: Un 10km sur route avec un ami: Rémi Pouliot en mai 2014. Je faisais son lapin pour courir en bas de 37min et je lui avais proposé de ne pas porter de montre, de se fier sur moi simplement. L'entendre souffler tout le long et finalement voir son expression à 500m de la fin en lui annonçant qu'on allait courir sous les 36:20... ça n'a pas de prix! En plus, on a une superbe photo de nos 10 derniers mètres de cette course: magique!


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Marie-Josée Poirier
Membre de la Troupe représentant : Québec Méga Trail

Date de naissance: 6 septembre (37 ans)


Accessoire préféré: mes jupettes colorées et mon foulard pour me moucher

Distance préférée: 21 km

Anecdote de course: me casser un orteil 1h avant le départ de la clinique du coureur l'an passé...j'ai quand même fait la course hehehe

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Marie-Claude Yergeau

Membre de la Troupe représentant : Grand demi-marathon de l'île-aux-coudres

Date de naissance: 19 décembre 1973

Accessoire préféré: mon sac d'hydratation salomon je pars jamais sans lui même pour un petit 5 km!!

Ma distance favorite: 10 km!!

Mon anecdote de course:  La veille de chaque course je fait toujours le même rêve!!! je rêve que je rattache mes souliers et que mes lacets me brisent dans les mains!!!!!!hihihi

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Carolanne Gariépy

Membre de la Troupe représentant : XC de la Vallée

Date de naissance: 12 juillet 1990

Accessoire préféré lors de course: mes souliers Inov-8 x-talon 212 ou rocklite 243

Distance de course favorite: 21 kilos
 
Anecdote de course favorite: Ceci est arrivé lorsque je travaillais comme entraîneure. Je discutais avec ma cliente et lui ai partagé que ça ne me tentait pas du tout d'aller courir aujourd'hui. Elle fut très étonnée par ce que je venais de dire. Pour elle, cela n'avait pas de sens. Elle croyait que c'était facile pour moi de m'entraîner puisque j'aimais ça. Morale de cette histoire: Ce n'est jamais facile de s'entrainer! (ou aller volontairement se faire mal! haha) Mais ça vaut la peine, ça donne des résultats et ça nous fait sentir si bien!!!
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Nathalie Lajoie

Membre de la Troupe représentant : Trail du Saguenay

Date de naissance: 25 AVRIL 1973 !! oui oui 1973 !

Ton accessoire préféré lors de course: L'application Polar beat sur mon iphone !!!

Ta distance de course favorite: 10 KM

Ton anecdote de course favorite: Ma plus belle course, ce n'est pas une anecdote, c'est d'avoir couru avec mon fils et ma fille 7km de nuit lors du grand défi Pierre Lavoie au secondaire. MAGIQUE!

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Antoine Morin

 Membre de la Troupe représentant : Trail du Saguenay 

Date de naissance: 29 août 1973

Accessoire préféré lors de course: Iphone pour avoir de la musique et Strava!

Distance de course favorite: J’aime les courses de plus de 10km car je ne suis pas un coureur qui part rapidement.  Sur un 10 j’ai le temps de me mettre en jambe dans les premiers 2-3 km et par la suite je peux accélérer pour atteindre ma vitesse.

Anecdote de course favorite: C’est pas vraiment une anecdote… Je cours 95% du temps seul mais les plus belles courses sont souvent lorsque je suis accompagné de coureurs ou coureuses qui n’ont pas le même rythme que moi.  Courir avec mes 3 enfants ou ma femme m’apprend à courir plus lentement, ce que j’ai beaucoup de misère à réaliser lorsque je suis seul.  D’autres coureurs m’ont fait réaliser que je n’avais pas une bonne cadence de course et qu’il fallait que je raccourcisse ma foulée. Aussi, des courses en raquette au Mont-Édouard avec de bons amis me font travailler mes faiblesses en montée… Ouche ça c’est douloureux!

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Suzanne Lefrancois Couturier


Membre de la Troupe représentant : Grand demi-marathon de l'île-aux-coudres

Date de naissance: 20 décembre 1985

Accessoire préféré lors de courseAucun vêtement en particulier, aucune montre, aucune lunette ni casquette, seulement un sourire et des pensées positives tout le long de la course! Ça fait toute la différence! 

Distance de course favorite Le marathon sur route. Lorsque j'ai trouvé mon rythme je peux courir pendant des heures sans réfléchir, ça devient une sorte de méditation pour moi.

Anecdote de course: Au printemps 2012, lorsque j'ai annoncé à mon cousin que j'allais courir mon premier marathon; il m'a répondu: Es-tu consciente que 42.2km c'est vraiment très très très long! C'est courageux! Lorsque je l'ai revue quelques mois plus tard il m'a annoncé qu'il s'était inscrit à la Canadian Death Race (125 km en trail). Je lui ai répondu: Eh tu avais peur de 42.2km!?! Woah bravo, c'est courageux! Depuis ce temps, on s'inspire mutuellement dans nos défis.
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